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Emprunts de Charles-Victor Langlois au cours de l’année 1884 (Registre AAM 37)
Intitulé du projet :
Projet de Répertoire des Emprunteurs et des Titres empruntés au XIXe siècle
Type de projet :
Appel à projets du GIS CollEx-Persée
https://www.collexpersee.eu/appel-a-projets-2021_2022/
https://www.collexpersee.eu/aap21_22-resultats/
Descriptif :
PRET19 est un projet de numérisation et valorisation scientifique des registres de prêt des bibliothèques de la Sorbonne, de l’École normale supérieure et de la Bibliothèque Sainte-Geneviève au XIXe siècle.
Le projet repose sur un corpus principal constitué des registres de prêt des trois bibliothèques partenaires, conservés au sein de leurs archives administratives respectives ou de leurs collections de manuscrits. Les séries conservées commencent en 1811 pour la Sorbonne (53 registres) et l’École normale (81 registres) et depuis l’an XI (1802-1803) pour la BSG (34 registres jusqu’en 1928). L’utilisation de registres pour la gestion du prêt à l’extérieur est abandonnée en 1905 à la Sorbonne, en 1928 à l’ENS.
Ce projet entend favoriser l’accès des chercheurs à l’ensemble de ces registres via un site unique. Il s’agira d’abord d’enrichir et structurer les métadonnées, afin d’accompagner ces sources d’une base de données commune aux trois gisements documentaires, qui en facilitera l’exploitation croisée. Les utilisateurs pourront consulter les versions numérisées des registres et en interroger le contenu par date, par nom d’emprunteur et par différents critères résultant d’un enrichissement de la description des divers emprunteurs.
A la Sorbonne, les professeurs des facultés et les membres des grandes institutions académiques (de Michelet à Bergson, en passant par Augustin Thierry, Cousin, Ravaisson, Fustel de Coulanges, Duruy ou encore Lavisse), mais aussi les professeurs des lycées et les élèves de l’École normale peuvent emprunter durant toute la période considérée. Le prêt s’ouvre progressivement aux autres étudiants à partir des années 1870. Centré sur le public universitaire parisien et son activité d’emprunteur, le projet a donc pour finalités d’alimenter la recherche sur l’histoire des bibliothèques universitaires, leur rôle dans la circulation du livre d’érudition et de recherche, ainsi que l’étude du public savant et de ses pratiques. L’identification des emprunteurs intègre une forte dimension prosopographique qui pourra s’appuyer sur les nombreux travaux déjà réalisés en la matière. Outre la liste des ouvrages empruntés, qui ouvre sur l’histoire des disciplines académiques alors en voie de constitution et d’institutionnalisation, de nombreux autres développements peuvent être envisagés : esquisse d’une topographie des pratiques documentaires au Quartier latin, à travers la circulation des emprunteurs d’une bibliothèque à l’autre, exploitation des adresses de domiciliation des emprunteurs notées dans les registres, en sondant par exemple les déplacements au fil de l’évolution du cursus honorum. Au-delà de sa dimension documentaire, le projet a donc vocation à s’inscrire dans le cadre de l’histoire des sciences et de l’histoire urbaine de la capitale.