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organisé par Elisa Andretta – CNRS, LARHRA, Michela Bussoti – EFEO, Antonella Romano – EHESS, CAK
Ce colloque constitue la conclusion du programme Babel-Rome, dont l’objectif a été, depuis 2017, d’inscrire Rome dans une perspective d’histoire globale des savoirs, à partir de l’analyse des gestes savants et ordinaires qui ont accompagné la transformation de l’Urbs en ville-monde.
Il propose une conclusion provisoire qui invite, dans la lignée du colloque L’histoire naturelle du monde et son atelier romain (XVIe siècle) (EFR, 13-14 novembre 2019), à remettre au coeur de la réflexion les empires ibériques en tant qu’ils ont été l’un des principaux cadres de structuration de la connaissance romaine du monde, ou plus précisément de l’englobement par Rome de la nature du monde, que ce fût d’un point de vue naturaliste ou d’un point de vue ontologique.
Nous souhaitons tout ensemble revenir sur la dimension théologique structurante de l’intelligibilité de la nature au 16e siècle et sur les logiques d’empire qui interagissent entre Rome et différents sites du monde. Dans les travaux menés tout au long du programme, l’invitation à une approche située de la catégorie « histoire naturelle » a permis de commencer à interroger les reconfigurations de ce socle épistémologique ; sur le chemin qui nous reste à parcourir, de la « Rome espagnole » à la « Rome portugaise », nous souhaitons rendre une visibilité aux forces de structuration des savoirs qui passent par des croisements encore trop peu étudiés.
Le colloque réunit des spécialistes de ces processus, quel que soit le type d’histoire mobilisée (histoire des savoirs, de l’art, culturelle, politique ou diplomatique, des missions ou des relations commerciales). Il vise à confronter des perspectives ouvertes depuis Rome, Lisbonne ou Madrid, ou Goa, les côtes de l’Afrique orientale ou le détroit de Magellan. Il cherche à éclairer les modalités matérielles, visuelles ou textuelles, de nouvelles mises en intelligibilité du monde qui se croisent à Rome à partir de ces horizons.