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à Lyon, Université Lumière Lyon 2 (Grand amphi), les 6 et 7 novembre 2013
L’originalité du colloque « Lyon dans la Seconde Guerre mondiale. Villes et métropoles à l’épreuve du conflit » est de s’intéresser, pour cette période déjà très investie par la recherche, à un espace urbain dans une perspective très large. Les autorités politiques et la répression sont bien sûr présentes, mais le regard est aussi porté sur les aspects économiques, sociaux, culturels, religieux, etc. On étudie autant la manière dont l’exceptionnel, qu’il s’agisse des persécutions antisémites ou des bombardements, frappe les populations qu’à la façon dont l’habituel – le traitement des ordures ménagères, la construction de logements, l’exploitation cinématographique, l’enseignement, etc. – continue de se déployer dans un cadre plus ou moins transformé. L’accent est mis sur la vie au quotidien des habitants ordinaires, sans pour autant oublier ces hommes et ces femmes d’exception que sont les résistants, et sans oblitérer les responsabilités de certaines élites dirigeantes.
Ce colloque est aussi marqué par une double ouverture. S’il est centré sur l’agglomération lyonnaise, la dimension comparative est présente au travers d’autres grandes villes françaises (Marseille, Lille, Le Havre, etc.) et étrangères ou d’interventions qui lui donnent une dimension internationale. Il n’est pas non plus enfermé dans une chronologie contrainte, les communications cherchant souvent à inscrire la séquence 1939-1945 dans une plus longue durée pour mieux analyser ses spécificités, ou pour appréhender ses prolongements dans les mémoires.
Le choix des 19 communications, qui seront mises en perspective dans chaque séance par une introduction substantielle, ne prétend pas à l’exhaustivité. Si certains thèmes apparaissaient incontournables, d’autres ont été choisis parce qu’ils n’avaient jamais été abordés ou parce que des intervenants proposaient de les traiter d’une manière renouvelée, qu’il s’agisse de jeunes chercheurs ou de chercheurs plus confirmés. L’approche n’est pas non plus uniforme. Les focales sont larges ou resserrées selon les communications.
Le colloque est prolongé par une conférence ouverte à un public large, prononcée par l’historien Robert Gildea, titulaire de la Chaire d’Histoire de la France contemporaine à l’Université d’Oxford, qui évoque 70 ans de débats autour de la mémoire de la Résistance.
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