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Ces journées d’études sont organisées dans le cadre du projet Mémoire de l’Université de Lyon en partenariat avec le laboratoire LARHRA « Mémoire et héritage : construction, déconstruction, reconstruction de la mémoire individuelle et collective » et du séminaire « Mémoire de l’image, mémoire en images ».
Il est courant d’entendre que la guerre d’Algérie a été une « guerre sans nom » ou encore une « guerre invisible ». Ces propos méritent d’être infléchis voire corrigés car dès 1954 les contemporains en Algérie et en France ont photographié, filmé, illustré, nommé la guerre que ce soit dans des documents amateurs ou des images d’actualités filmées ou télévisées ou encore dans des films de fiction. Certaines images sont parfois très datées lorsqu’elles renvoient à des événements précis (1961) mais d’autres comme d’ailleurs la mémoire qu’elles portent ou celle des témoins qui les accompagnent réinscrivent ce moment aigu dans un temps plus long, celui des territoires respectifs et celui des territoires de la mémoire. Certaines de ces images sont aujourd’hui découvertes ou redécouvertes. Certaines sont devenues des marqueurs des événements et de leurs mémoires. Elles font l’objet de réemplois variés et contribuent à la mise en récit des événements. Elles fonctionnent dès lors comme des vecteurs de mémoires que ce soit celles des personnes confrontées à la guerre ou plus largement celles de notre société.
Les journées du 31 mai et du premier juin ne veulent ainsi pas revenir simplement sur les images de la guerre franco-algérienne. Elles s’attacheront à visionner, étudier ces images pour questionner dans toutes leurs dimensions, leurs usages, leur fonction, leur réemploi dans l’histoire et les mémoires en Algérie et en France ; à les resituer et les interpréter dans une histoire de plus longue durée ; à dégager les réalités que quelquefois elles contribuent à masquer ou à déformer.
co-organisation : Evelyne Cohen, Frédéric Abécassis et Anne-Marie Granet-Abisset
voir affiche et programme joints