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Séminaire de recherche pluridisciplinaire

 

Organisé par le LAMOP, le LARHRA et les Archives nationales, avec le soutien d’ANHIMA, de l’IHMC et du LabEx HaStec : Emmanuelle Giry, Solenn Huitric, Thierry Kouamé, Catherine Mérot,Emmanuelle Picard et Édith Pirio.


Les travaux se réclamant d’une approche prosopographique sont aujourd’hui très nombreux, dans toutes les périodes historiques mais aussi dans les autres sciences sociales, signe d’un renouveau d’intérêt pour les enquêtes larges et leur traitement quantitatif, mais aussi d’un attrait croissant pour des formes de publication de type dictionnaire ou bases de données en ligne. Si les objets et les périodes envisagées sont très divers, il en est de même des méthodologies utilisées.


Il nous a paru intéressant de revenir sur la question de la méthode prosopographique, dans une perspective qui prendrait en compte les travaux réalisés et en cours, sur le plan à la fois scientifique (construction des objets et des questionnements) et méthodologique (sources, données, saisie et traitement, restitution). En discutant les choix préalables à la construction de l’enquête, les difficultés rencontrées et les solutions concrètes mises en oeuvre pour les dépasser, ce séminaire souhaite offrir un lieu de réflexion sur les conditions d’une prosopographie efficace. Il se veut également un lieu de confrontation entre les différentes sciences sociales qui y ont recours, de discussion quant aux choix inévitables qu’une telle approche impose et ambitionne de produire, à terme, des ressources réflexives qui puissent être mobilisées pour des recherches futures.


Ce séminaire s’inscrit par ailleurs dans la volonté de proposer un lieu de rencontre et de collaboration entre les chercheurs et les archivistes, en s’intéressant en particulier aux sources disponibles, aux conditions de leur production et de leur mise à disposition, dont la méconnaissance conduit parfois à des usages inappropriés. Il est également l’occasion de mettre en évidence des gisements de données mal ou peu connus et de valoriser des sources inédites. Dans cette perspective, la participation des archivistes est un élément déterminant dans une réflexion d’ensemble, qui intègre autant les questions de construction d’un objet scientifique que la recherche des modalités les plus fécondes pour y répondre.


Construit dans une logique pluriannuelle, ce séminaire se déroule en alternance à Lyon et à Paris, afin de permettre à un plus grand nombre de chercheurs et d’étudiants d’y participer. Il s’adosse par ailleurs à un carnet de recherches Hypothèses, mettant à la disposition du public les programmes des séances, des références bibliographiques et des liens pertinents. De cette façon, nous souhaitons construire un outil qui puisse intéresser le plus grand nombre et favoriser le développement d’une réflexion de fond sur une méthode aussi riche que complexe à mettre en oeuvre.

 

CINQUIÈME ANNÉE (2016-2017) : QUESTIONS DE RECHERCHE
La cinquième année du séminaire consacrera ses travaux à poursuivre et approfondir la réflexion engagée, l’an dernier, sur les questions de recherche auxquelles la prosopographie peut aider à répondre. Tout objet ou toute hypothèse ne peuvent en effet tirer profit d’une telle approche, par défaut de sources mais aussi par la nature même des interrogations envisagées.
Dans d’autres cas au contraire, la prosopographie non prévue initialement semble finalement s’imposer comme seule méthode propre à résoudre certaines questions. Enfin, une prosopographie planifiée pour répondre à certains types de questionnement peut finalement produire des données qui iront bien au-delà des résultats attendus et ouvriront de nouvelles pistes. C’est donc autour des questions de recherche qui fondent ou qui résultent du recours à la prosopographie que le séminaire se propose de construire son travail annuel.

 


Le séminaire a lieu le vendredi de 14h à 17h : les deux premières séances à l’École normale supérieure de Lyon (15, parvis René Descartes – 69007 Lyon – métro B, station Debourg) et les quatre suivantes à l’Université Paris 1 (14, rue Cujas – 75005 Paris – galerie J.- B. Dumas, esc. R, salle Perroy).

 

14 OCTOBRE 2016 (LYON) : LES ÉLITES ACADÉMIQUES


– Nathalie GOROCHOV (Univ. Paris-Est Créteil / CRHEC), Les premiers maîtres de l’université de Paris (fin XIIe-milieu XIIIe siècle)
– Catherine FILLON (Univ. de Saint-Étienne / CERCRID), Les enseignants des facultés de droit en France aux XIXe et XXe siècles
– Pierre VERSCHUEREN (Univ. Paris 1 – Collège de France / IHMC), La prosopographie des docteurs en sciences physiques (1944-1960)

 

à l’École normale supérieure de Lyon (15, parvis René Descartes – 69007 Lyon – métro B, station Debourg)