000

100

%


de 9h 30 à 18h,
Jeudi 14 avril à l’ISH, salle Élise Rivet, 4e étage,
14 avenue Berthelot, Lyon 7è,
Vendredi 15 avril au Musée des Beaux-Arts, salle de séminaire
20 Place des Terreaux, Lyon 1er

organisation Christian Joschke (LARHRA)
Atelier franco-allemand de jeunes chercheurs

Le rapprochement entre l’histoire de l’art et l’histoire des sciences a mis en avant un savoir-faire propre aux spécialistes de l’image : l’analyse des esquisses et études préparatoires à une oeuvre peinte, dessinée ou écrite. L’esquisse apparaît dans ces deux disciplines comme un élément central car elle montre les différentes étapes de la pensée en mouvement. Même les griffonnements marginaux importent par l’amplitude de leurs fonctions dans la production d’une pensée ; ils superposent souvent, dans un même geste de la main, les niveaux descriptifs, métaphoriques ou théoriques. Inversement, le statut de l’esquisse préparatoire à une oeuvre d’art — peinture, sculpture, architecture ou installation — peut investir des savoirs théoriques ou scientifiques qui transcendent le projet, donnant une ampleur théorique à l’oeuvre. En art comme en science, le dessin apparaît comme le moteur de la pensée.
Or le passage à la production des images d’enregistrement, notamment avec la photographie au XIXe siècle a transformé ce rapport au dessin comme médium de la pensée. Désormais, il faut comprendre les rapports entre savoirs et images à travers des dispositifs techniques qui donnent au dessin une place à première vue moins importante qu’auparavant. Les oeuvres scientifiques et artistiques du XIXe et du XXe siècle mettent en jeu, dans les différents stades de leur préparation, un important capital d’images techniques et la maîtrise de dispositifs complexes d’enregistrement ou de montage visuels. Peut-on encore parler d’une motricité de la pensée quand son médium n’est plus principalement le geste de la main ?