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à Grenoble, de 10h à 17h | Amphithéâtre de la MSH-Alpes
La parution, en 2010, du livre Anachronic Renaissance d’Alexander Nagel et Christopher S. Wood chez Zone Books à New York a suscité de nombreuses réactions parmi les historiens de l’art en réactualisant l’anachronisme comme sujet de réflexion aussi bien parmi les spécialistes de l’héritage de l’Antiquité que des historiens de la mode et du costume ou, plus généralement, des historiens des études visuelles. Soulignant une distance entre le temps de l’artiste et celui du sujet – ou d’une partie du sujet – de son œuvre, l’anachronisme a marqué de nombreuses étapes de la création artistique occidentale, devenant même, dans certains cas, l’un des éléments fondateurs des avant-gardes. Que se cache-t-il dans ces mouvements de retour ? Y a-t-il eu des lieux ou des périodes plus fécondes pour ce type de démarches ?
À un moment où la recherche en histoire de l’art privilégie de plus en plus des domaines longtemps délaissés comme ceux des arts décoratifs et de la mode et à une période où, surtout ailleurs qu’en France, triomphent les études visuelles, il nous paraît intéressant d’élargir le débat sur l’anachronisme en l’ouvrant aux doctorants du LARHRA.