SOPHIE-ZOE
Toulajian

En croisant l’histoire sociale des diasporas et la sociologie des mobilisations, à partir d’un corpus de 100 entretiens, des archives publiques (rapports de RG et rapports diplomatiques) et la presse arménienne, la recherche porte sur les mobilisations de la diaspora arménienne dans les années 1970 en France pour visibiliser la question arménienne, une question nationale non résolue et un crime de génocide non reconnu. Elle questionne la multi- appartenance des membres d’une diaspora, qui ne sont pas réduits à une double appartenance (celle du territoire d’origine et celle du territoire d’accueil), mais dont les horizons sont aussi le monde, en raison de la dispersion. Porteurs d’une histoire monde et inscrits dans plusieurs échelles d’appartenance, les Arméniens sont perméables à de multiples temporalités, qui interrogent ainsi la chronologie protestataires des « années 68 », des luttes en mutations, prolongées jusqu’au milieu des années 1980. Enfin la recherche étudie aussi la dimension performative des actions de rue.