Dans une première partie, Bernard Delpal raconte l’action de résistance au nazisme et l’accueil des réfugiés tel qu’il s’est peu à peu organisé à Dieulefit, notamment avec la constitution de plusieurs réseaux : le réseau scolaire, le réseau de la santé, le réseau des détenteurs d’autorité ou en charge de services publics et le réseau confessionnel ou politique. L’action méritoire de Marguerite Soubeyran, de Catherine Krafft et de Jeanne Barnier, parmi bien d’autres, est soulignée. Neuf habitants de Dieulefit, dont sept protestants, obtiendront la Médaille des Justes décernée par l’Institut Yad Vachem de Jérusalem.La seconde partie de l’ouvrage est consacrée à des témoignages de sauveteurs et de réfugiés, notamment de l’écrivain Pierre Emmanuel, de l’historien Pierre Vidal-Naquet , de Marguerite Soubeyran et de Jeanne Barnier. En tout, quinze témoins, dont plusieurs Juifs.Bernard Delpal insiste dans son ouvrage sur un point qu’il considère comme important : s’il est vrai que de nombreux Juifs ont trouvé à l’époque refuge à Dieulefit, ils ne furent pas les seuls, loin de là. L’auteur évoque tour à tour des Arméniens, des Espagnols, des réfugiés européens inquiétés par l’Anchluss et la « Nuit de Cristal », des réfugiés « économiques », notamment italiens et, plus tard, des Alsaciens et des Lorrains.