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Quoi de commun entre Jean-Marie Messier, dit «Moi-Même Maître du Monde», fondateur d’un empire mondialisé de communication, et le directeur d’une fabrique de rubans de Saint-Étienne dans les années 1880 ? entre le dirigeant d’une société d’exportation basée en Indochine et Anne Lauvergeon? entre la famille Rothschild et Jean Panzani ? Si leurs parcours et leurs vies n’ont rien en commun, ou presque, tous sont des patrons. Première somme consacrée à l’histoire du patronat français au XXe siècle, ce Dictionnaire en offre un tableau inédit. 300 biographies, individuelles ou collectives, mettent en évidence la variété des profils et des trajectoires; 120 entrées thématiques explorent le monde des patrons, les saisissant dans leur vie privée comme dans leur vie professionnelle, retraçant leurs idées et leurs engagements, ainsi que leur constitution en force collective par le biais des organisations patronales, des années 1880 à nos jours.Réunissant les contributions de 168 historiens, sociologues, politistes et gestionnaires qui comptent parmi les plus grands spécialistes de la question, ce Dictionnaire passionnera quiconque s’intéresse à l’histoire économique de la France, mais aussi tous ceux qui, ayant mille fois croisé leurs patronymes dans les journaux, sur un panneau publicitaire ou au détour d’une allée de supermarché, sont curieux d’apprendre ce qui se cache derrière les noms de Bonduelle, de Citroën ou de Lacoste.Les auteurs : Jean-Claude Daumas, ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Franche-Comté (Laboratoire des Sciences historiques) et membre de l’institut universitaire de France, est président de l’Association française d’histoire économique (AFHE). Ses recherches concernent l’histoire du patronat, des entreprises et de la consommation, Il a publié L’Amour du drap: Blin & Blin, 1827-1975. Histoire d’une entreprise lainière familiale (1999) et Les Territoires de la laine. Histoire de l’industrie lainière en France au XIXe siècle (2004), et dirigé ou codirigé plusieurs ouvrages collectifs, dont Le Capitalisme familial: logiques et trajectoires (2003), Les Territoires de l’industrie en Europe (2007), Travailler dans les entreprises sous l’Occupation (2007) et Histoires de territoires. Les Territoires industriels en question, XVIIIe-XIXe siècle (2010).Alain Chatriot, diplômé de Sciences Po, agrégé d’histoire et docteur de l’EHESS, est chargé de recherche au CNRS, Centre de recherches historiques (Paris). Il a publié La Démocratie sociale à la française (Paris, 2002) et codirigé plusieurs ouvrages collectifs parus en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Il dirige les Cahiers Jaurès.Danièle Fraboulet, est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris 13. Directrice du Centre de recherches Espaces, sociétés, culture (CRESC), membre associée du Laboratoire Institutions et dynamiques historiques de l’économie (IDHE), elle est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Les Entreprises sous l’occupation: le monde de la métallurgie à Saint-Denis (Paris, 1998) et Quand les patrons s’organisent. Stratégies et pratiques de l’Union des industries métallurgiques et minières, 1901-1950 (Paris, 2007).Patrick Fridenson, ancien élève de l’École normale supérieure, directeur d’études à l’EHESS (Centre de recherches historiques), étudie dans ses livres et articles les relations entre stratégie, structure et performance des entreprises. Il compare l’histoire des entreprises françaises à celle des entreprises allemandes, américaines et japonaises. Ancien président de la Business History Conference, il est rédacteur en chef de la revue Entreprises et histoire et directeur de la revue Le Mouvement social.Hervé Joly, est directeur de recherche CNRS au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA) à Lyon. Ses travaux portent sur les trajectoires et les pratiques des élites économiques en France et en Allemagne au XXe siècle. Il a animé de 2002 à 2009 le groupement de recherche «Les entreprises françaises sous l’Occupation» du CNRS et est, depuis 2002, directeur adjoint du Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne (CIERA).