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Edité à l’occasion de l’ouverture de la Maison Bergès–Musée de la houille blanche à Lancey (Isère), ce livre aborde l’hydroélectricité alpine et ses paysages sous ses multiples facettes grâce aux contributions d’auteurs d’horizons variés : historiens, géographes, économistes, ethnologues, architectes, et spécialistes de l’art et du patrimoine. Désormais familiers, presque banalisés, ces paysages n’en témoignent pas moins de l’extraordinaire transformation des territoires alpins. L’exploitation de la ressource hydraulique et les mutations qu’elle a engendrées constituent le thème central de la première partie du livre. Partant du personnage isérois d’Aristide Bergès, les auteurs racontent l’ère des pionniers, ingénieurs et entrepreneurs en quête d’énergie. Ils abordent les différentes phases du développement de l’hydroélectricité dans les alpes françaises en mettant l’accent sur les aménagements phares des principales vallées iséroises et savoyardes. Ils présentent enfin quelques expériences italiennes et suisses, deux pays qui possèdent également une très riche histoire hydromécanique et hydroélectrique. L’abondante production artistique inspirée par la houille blanche est au cœur de la seconde partie de l’ouvrage. L’architecture majestueuse et parfois surprenante de certains barrages et centrales, les multiples reportages photographiques, les tableaux, fresques et objets décoratifs créés pour ces aménagements, nourrissent un discours électrique axé sur le progrès et la grandeur. Retraçant les transformations du paysage et de ses représentations, les auteurs s’arrêtent sur quelques réalisations d’exception, comme celles de l’architecte italien Portaluppi. Une réflexion sur les actions patrimoniales, dont celle en cours dans la vallée de la Romanche, vient clore cet ouvrage en montrant que l’hydroélectricité, forte de son nouveau statut d’énergie renouvelable, poursuit son évolution.