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Cet ouvrage se penche sur cinquante ans d’histoire du catholicisme, des lendemains du concile Vatican II (1965) aux débuts du XXIe siècle. Renouvellements et adaptations essaient de répondre aux défis de cette période. De nombreuses lignes de partage opposent générations ou sensibilités. L’héritage religieux de Lyon, confronté aux vicissitudes d’une métropole, y a exacerbé les mutations et contribué à faire de la ville un observatoire pertinent abordé selon trois axes.Le premier axe s’interroge sur le catholicisme social en action. Celui-ci a été stimulé par les tournants majeurs qu’ont été l’encyclique Rerum Novarum (1891) et le concile Vatican II, mais à Lyon, nourri par l’apport de grandes figures de précurseurs, (Frédéric Ozanam, le père Chevrier…), il s’est prolongé dans des initiatives contemporaines, comme Habitat et Humanisme ou Notre-Dame des Sans-Abri, répondant aux précarités sociales propres à une grande cité économique.Les évolutions sociales ou culturelles de ces cinquante années ont mis la religion en mouvement : c’est le deuxième axe. Le contexte de sécularisation, joint à la crise des vocations, a imposé à l’Église lyonnaise des reconfigurations du clergé, tandis que les sensibilités religieuses se trouvaient bousculées. De nouvelles expressions religieuses ont ainsi vu le jour, qu’il s’agisse d’affirmations identitaires ou de mouvances alors en plein essor, tel le Renouveau charismatique.Le troisième axe – une religion dans la ville – prend pour point de départ le territoire de Lyon et de la métropole. Le catholicisme a dû s’adapter aux extensions urbaines, en redessinant la géographie du diocèse, et en prenant en compte les particularismes locaux et les lieux de savoir. L’espace urbain rend alors visible de nouvelles expressions de la foi, comme l’illustre le renouveau des festivités du 8 décembre.