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Si la sensibilité à l’espace environnant et l’émergence du concept de paysage peuvent être datés différemment suivant les civilisations, interpréter l’espace de vie des hommes comme une création divine plonge dans la nuit des temps. Cet ouvrage offre une étude du regard porté sur ce que la nature a de sacré, mais aussi sur les édifications humaines empreintes de religieux, à travers les témoignages textuels et matériels qui nous ont été laissés. Vingt-quatre historiens, historiens de l’art, spécialistes de la littérature, conservateurs du patrimoine et théologiens explorent ici la richesse — et la complexité — des liens tissés entre le fait religieux et la perception de l’environnement. Volontairement centré sur l’espace français et ses voisins immédiats, de la Renaissance — moment ou apparaît le mot paysage» — à nos jours, l’ensemble se décline suivant quatre axes principaux : l’articulation entre nature et religion, les modalités de construction d’un paysage sacré, la manière dont les vivants et les morts s’inscrivent dans un paysage religieux et, enfin, comment des perceptions antagonistes de cette sacralité peuvent être à l’origine d’affrontements.