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Un peu partout dans le monde, les antiques traditions religieuses – bouddhisme, christianisme, islam – comme les « nouvelles religiosités » – mouvances sectaires et spiritualités alternatives –, s’accommodent d’une mondialisation économique qui, pourtant, véhicule des valeurs et des logiques apparemment opposées à celles de la religion.Hostiles, par principe mais non dans les faits, aux choses de l’argent et au commerce, les religions n’en ont pas moins été des agents particulièrement actifs du développement des systèmes économiques. En retour, ceux-ci ont contribué à façonner les dogmes et les formes des religions.Mais une révision des rapports entre économie(s) et religion(s) s’impose : depuis les années quatre-vingt-dix, en effet, les analyses et modèles de l’économie politique s’appliquent à la compréhension des nouvelles relations que les individus et les sociétés entretiennent avec le religieux. Lionel Obadia dresse ici un état des lieux inattendu du vaste domaine de ces relations et questionne la pertinence du concept d’économie religieuse – l’économie de la religion et non dans la religion.Lionel Obadia est professeur en anthropologie sociale et culturelle à l’université Lumière Lyon 2. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Sorcellerie (2004), La Religion (2005) et Anthropologie des religions (2007).