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À la publication du Métronome de Lorànt Deutsch, les médias saluent unanimement le travail d’un passionné d’histoire sachant se mettre au niveau du public.Pourtant, son approche fait l’apologie de la monarchie, évoque avec nostalgie un passé fantasmé et réduit les révolutions à des instants de terrorisme sanglant.Les travaux de Lorànt Deutsch participent au retour en force de récits orientés, portés, notamment, par des conseillers politiques comme Patrick Buisson (ancien directeur de Minute, directeur de la chaîne Histoire) qui a travaillé à la publication du Paris de Céline avec le comédien, mais aussi par des personnalités médiatiques comme Franck Ferrand, Éric Zemmour ou Michel Onfray.Les auteurs s’inquiètent ici du réveil de cette histoire nationale dont Lorànt Deutsch est le poste avancé. Nationale, car il n’y est question que de la France au sens le plus étroit du terme. Nationale, car l’histoire n’y est envisagée que comme un support au patriotisme le plus rétrograde.Alors que les sciences historiques ne cessent de s’ouvrir à des horizons plus larges, cet essai tire la sonnette d’alarme contre les replis identitaires diffusés par ces « historiens de garde », en analyse les causes lointaines et propose de multiplier les initiatives en vue de rendre plus accessibles à tous des études historiques de qualité.