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Pendant près de 130 ans, l’Église catholique en Algérie participe au système colonial au point d’en devenir l’un des piliers. Les Français importent une religion qui marque le territoire avec ses églises, le son des cloches, les processions… Un nouvel environnement sonore et visuel s’impose aux colonisés. Parallèlement, les Algériens font l’expérience de la ségrégation légale, sociale et culturelle. Que reste-t-il de cette Église qui s’est posée en héritière de la prestigieuse Église d’Afrique, celle des Augustin, Cyprien ou encore Tertullien ?À partir d’archives privées et publiques, mais aussi de la presse et d’une riche bibliographie, Oissila Saaidia retrace l’histoire du catholicisme en Algérie de 1830 à nos jours. Au fil du temps, l’infrastructure paroissiale se met en place, les écoles se construisent, les pèlerinages voient le jour alors que le faste des célébrations liturgiques entend rappeler la supériorité de la Croix sur le Croissant. Puis, 1962 : comment se situer dans l’Algérie algérienne et musulmane ? De l’euphorie de l’indépendance aux lendemains de la décennie noire, des espoirs des années 1960 aux inquiétudes devant un avenir incertain, un nouveau chapitre de l’histoire de l’Église en Algérie continue de s’écrire.Près de vingt-cinq ans après ses premiers travaux sur le catholicisme en Algérie, Oissila Saaidia livre la première synthèse sur cette histoire partagée, sans en occulter les ambiguïtés et les contradictions.