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L’Économie de la zone non occupée dite « zone libre » par les troupes allemandes jusqu’au 11 novembre 1942 n’avait jamais fait l’objet d’une étude spécifique. Or, ce vaste territoire méridional, même s’il est à dominante agricole, n’est pas sans importance industrielle. La politique du régime de Vichy s’y applique hors de l’intervention directe des occupants. Les Allemands et, à l’est du Rhône, les Italiens, n’en sont cependant pas entièrement absents, avec l’envoi par les administrations militaires d’occupation d’inspecteurs de contrôle dans les usines d’armements. Des accords commerciaux établissent également des échanges directs entre les occupants et les entreprises. Enfin, si les principales restrictions au trafic des marchandises ont été levées dès mai 1941, les effets de la ligne de démarcation ne disparaissent pas entièrement avec son franchissement par les Allemands en novembre 1942. Les textes rassemblés dans ce volume analysent la situation particulière dans laquelle sont placées les entreprises implantées dans la zone non occupée. Gomment adaptent-elles leurs activités aux pénuries de matières premières ? Quelles relations commerciales conservent-elles avec le reste de la France, l’Empire colonial et les pays tiers, ou développent-elles avec les occupants ? La politique d’« aryanisation » des entreprises considérées comme «juives » y présente-elle des particularités dans sa mise en oeuvre ?Le groupement de recherche (GDR 2539) du CNRS «Les Entreprises françaises sous l’Occupation», (voir son site), créé en 2002, vise, par ses rencontres et publications scientifiques, à favoriser les études historiques dans ce domaine.