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Le Prado a-t-il une histoire? Le P. Antoine Chevrier (1826-1879), fondateur de ce qui deviendra l’institut séculier, est une figure connue du clergé lyonnais du XIXe siècle. Son engagement auprès des populations ouvrières du quartier de la Guillotière et son attachement viscéral à l’éducation religieuse des jeunes déshérités en font un pionnier du catholicisme social dans la capitale des Gaules. Mais que sait-on véritablement des prêtres et des sœurs du Prado après la mort de leur fondateur ? Quels sont les orientations, les réalisations, les questions et les accommodements qui ont jalonné un siècle et demi d’insertion dans la société contemporaine dans des œuvres d ‘éducation, de formation, d’évangélisation et de présence missionnaire ? Pour la première fois, un collectif d ‘historiennes et d’historiens a tenté de retrouver les étapes chronologiques les pratiques de gouvernance et la géographie des implantations des communautés masculines et féminines à l’échelle mondiale. L ‘accès à des archives jusqu’alors peu exploitées a permis par exemple d ‘en savoir davantage sur la postérité des photographies d’Antoine Chevrier, sur la personnalité de Mgr Alfred Ancel, supérieur général entre 1942 et 1971, sur la place de la mission ouvrière, ou encore sur l ‘internationalisation croissante de la famille pradosienne du Chili au Maghreb, de l’Europe méditerranéenne à la Corée et à Madagascar. Dix chercheuses et chercheurs ont participé à ce volume issu du colloque « Antoine Chevrier et le Prado au regard de l’histoire (XIXe-XXIe siècles)» qui s’est tenu les 11 et 12 octobre 2023 à la Maison des Sciences de l’Homme de Lyon – Saint Étienne.
Un livre publié avec le soutien du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA 5190) et de l’Université Jean Moulin-Lyon 3.