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Villa Farnesina, Rome. Anonyme, détail de décor avec ananas, première représentation d'un fruit américain dans un palais romain, première décennie du 16e siècle.

Ecole Française de Rome – Programmes structurants

Descriptif :

Le programme MONDO500 relève d’une entreprise d’histoire globale des savoirs critique, située et fondée sur l’interdisciplinarité. Il vise à étudier les processus d’accumulation, de transformation et de circulation des savoirs sur la nature et sur les populations du monde dans l’Italie du XVIe siècle, en se focalisant en particulier sur la contribution spécifique des présences « étrangères » sur le sol italien. Ces présences ont de la domination politique à l’existence de communautés étrangères urbaines ou à la présence de groupes ou d’individus plus fluides et transitoires (agents politiques, membres des ordres religieux…).

Socialement, juridiquement, professionnellement et culturellement hétérogènes, elles constituent des fragments du monde qui se retrouvent dans la péninsule.

Les terrains privilégiés de l’enquête seront trois espaces urbains : Rome, Naples, Venise.  Nous avons déjà exploré la centralité de Rome dans la production de connaissances sur la nature et les langues du monde du XVIe siècle dans le cadre du programme BabelRome. Il s’agira maintenant d’une part d’approfondir l’enquête sur le terrain romain ; d’autre part de remettre en question la centralité de la ville pontificale, en plaçant au cœur de l’analyse Naples et Venise, deux villes aux multiples communautés et centres de commerce et d’information.

La recherche sera organisée autour de trois axes :  1. production d’une cartographie des lieux qui accueillent et exposent des fragments du monde dans les trois villes considérées (palais nobiliaires, confréries, hôpitaux, églises nationales, collèges, maisons des ordres religieux…) ; 2. reconstruction des parcours sociaux et intellectuels des acteurs-agents de savoirs, qui sont d’abord les occupants de ces lieux (ambassadeurs, cardinaux, secrétaires, agents commerciaux, libraires, artistes, artisans, imprimeurs…) 3. analyse des configurations politiques et religieuses qui par le cérémonial reflètent des formes ou ambitions de domination du monde, souvent dans une dynamique d’échange ou d’émulation (ambassades, jubilées, canonisations, entrées royales, cérémonials urbains…).

Grâce à cette approche, fondée sur l’articulation entre une histoire sociale et une histoire politique des savoirs et en croisant recherche et formation, nous souhaitons engager un dialogue critique avec les études de plus en plus nombreuses en histoire globale des sciences qui s’interrogent sur les circulations de savoirs sur le long cours.

Lien : https://www.efrome.it/la-recherche/programmes/detail-programme/mondo500