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à Grenoble, Amphithéâtre de la MSH-Alpes, de 10h à 17h

Suivi d’un séminaire de méthode du Master 2 HISOMC de 14h à 17h

L’attention des historiens du fait guerrier s’est longtemps focalisée sur l’intensité dramatique de la bataille, au point de justifier le rejet d’une histoire bataille jugée trop événementielle. Mais c’est également de la bataille qu’est né le renouveau historiographique illustré par les travaux de John Keegan (The Face of Battle – Anatomie de la bataille) ou de Georges Duby (Le Dimanche de Bouvines). De nombreuses études ont fait fructifier cet héritage, au point que l’on parle aujourd’hui d’une “nouvelle histoire bataille”. En prolonger le renouvellement par l’apport de questionnements nouveaux pourrait être l’objet d’une “histoire campagne”.
L’étude de la guerre à l’échelle de la campagne se donne pour objectif d’élargir la perception des enjeux des batailles en en étudiant l’amont et l’aval. Mais il s’agit également de promouvoir une échelle d’analyse qui permette de prendre en compte des réalités souvent occultées par la concentration sur la bataille (la logistique, l’attrition, l’articulation avec le politique, etc.) et de mieux saisir l’articulation entre les niveaux stratégique, opératif et tactique. Enfin, l’échelle de la campagne permet d’étudier la guerre dans des contextes où le paradigme de la bataille n’est pas pertinent (les guerres asymétriques, par exemple).