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organisée par Paul Chopelin et Bruno Dumons
Lieu : Université Jean Moulin Lyon III, bâtiment de la Recherche, 18 rue Chevreul – 69007 – LYON, Salle de la Rotonde
(métro : Jean Macé ; tramway ligne T1 : Quai Claude Bernard)
Cette journée d’études entend questionner les modalités d’élaboration, de diffusion et de perception des souvenirs historiques dans les milieux contre-révolutionnaires d’Europe et d’Amériques à l’époque contemporaine. La fidélité à une dynastie ou à un combat politique trouve toujours son illustration dans l’exaltation d’un passé glorieux et la construction d’un panthéon héroïque, lui-même parfois doublé d’un martyrologe. Ecrire ou revivre le passé – dans ce dernier cas en tant que lecteur ou spectateur – permet de reconstituer les linéaments d’une résistance conservatrice au changement politique révolutionnaire, afin de mieux y inscrire son propre itinéraire. Si ce phénomène est courant en politique, il s’agit ici d’en déterminer les spécificités éventuelles dans les milieux « blancs », principalement dans ses dimensions sociales (importance de la noblesse) et religieuses. La construction de généalogies, d’armoriaux ou d’histoires familiales en fournit en bon exemple, sans oublier les pèlerinages sur des sites historiques (tombeaux, champs de bataille et résidences princières), qui se doublent souvent de la collecte de souvenirs et de reliques. La conservation des archives, personnelles et institutionnelles, de ces combats « légitimes » constitue également un enjeu historique majeur, en accompagnant les tribulations politiques de leurs détenteurs contraints à l’exil ou à la clandestinité. Tout autant que sur les structures de diffusion de ce savoir, l’attention sera centrée sur les acteurs de cette « histoire en blanc », leurs circulations – à différentes échelles, locales et transnationales – ainsi que leur insertion dans les réseaux contre-révolutionnaires de leur temps.
10h00 : Accueil
Paul CHOPELIN (Université Lyon III -LARHRA), Introduction
10h30 : Paul CHOPELIN (Université Lyon III-LARHRA), « L’invincible attrait des causes vaincues ». Edmond Biré (1829-1907), historien de la contre-révolution et du légitimisme français
11h00 : Bruno DUMONS (CNRS – LARHRA Lyon), Redécouvrir la généalogie et l’héraldique en France (1860-1930). Un usage politique au service de la cause “blanche”
11h30 : Olivier DARD (Université Paris IV), Transmettre une fidélité à l’Action Française au XX° siècle
12h00 : Discussion
13h00 : Repas
14h30 : Nicolas BOURGUINAT (Université de Strasbourg), Après la Révolution, un conservatisme refondé en Piémont : l’itinéraire de Juliette Colbert, marquise de Barolo
15h00 : Simon SARLIN (Université Paris X) Les usages politiques de la généalogie nobiliaire dans le royaume d’Italie
15h30 : Alexandre DUPONT (Université de Provence), D’une guerre carliste à l’autre. Transmettre le souvenir d’une mobilisation transnationale
16h00 : Discussion
17h00 : Fin des travaux
Contact : paul.chopelin@univ-lyon3.fr / 04 78 78 71 65