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à Grenoble, MSH-Alpes, 9h30-17h | Salle de réunion du 2ème étage
Si le combat en territoire montagneux remonte aux temps antiques, et fut sans cesse pensé et pratiqué par toutes les armées, il faut attendre le XIXe siècle pour que soient créées des troupes spécialisées notamment en Europe : ce sont les tiroler kaiserjäger autrichiens, les Alpini italiens puis les chasseurs alpins français. La spécificité de ces guerres en milieux escarpés est toujours d’actualité aujourd’hui avec l’engagement en Afghanistan des troupes de l’OTAN sous mandat onusien. La guerre a longtemps été appréhendée comme une confrontation de plaine permettant de déployer sur le champ de bataille des armées de belligérants magnifiquement rangées. Néanmoins, dès l’époque moderne, on trouve déjà de nombreux exemples de combats livrés en altitude ou dans l’espace resserré d’un col, notamment dans les Alpes, lieu de refuges, de passages et de frontières favorisant les « rencontres » armées. La bataille de l’Assiette, en 1747, est traditionnellement présentée comme une des premières grandes adaptations des armées aux spécificités de la montagne. Les dénivelés, la neige, la température, les précipices… étaient déjà des facteurs que certains officiers avaient depuis longtemps pris en compte dans la manière non plus seulement de franchir l’obstacle montagneux, mais aussi de livrer bataille en son cœur. Cette journée d’étude, dans la lignée des travaux d’Hervé Drévillon et d’Olivier Chaline, qui ont donné un nouveau souffle à l’appréhension historique des batailles, permettra d’interroger le rapport entre guerre et montagne sur une période longue, croisant les approches des historiens et des militaires afin de mieux analyser tant les pratiques de terrain que les représentations qui les accompagnèrent. On pourra ainsi mettre en lumière les évolutions, voire les innovations stratégiques et techniques, suscitées par les spécificités du facteur « montagne » dans l’engagement de troupes armées.
Si le combat en territoire montagneux remonte aux temps antiques, et fut sans cesse pensé et pratiqué par toutes les armées, il faut attendre le XIXe siècle pour que soient créées des troupes spécialisées notamment en Europe : ce sont les tiroler kaiserjäger autrichiens, les Alpini italiens puis les chasseurs alpins français. La spécificité de ces guerres en milieux escarpés est toujours d’actualité aujourd’hui avec l’engagement en Afghanistan des troupes de l’OTAN sous mandat onusien. La guerre a longtemps été appréhendée comme une confrontation de plaine permettant de déployer sur le champ de bataille des armées de belligérants magnifiquement rangées. Néanmoins, dès l’époque moderne, on trouve déjà de nombreux exemples de combats livrés en altitude ou dans l’espace resserré d’un col, notamment dans les Alpes, lieu de refuges, de passages et de frontières favorisant les « rencontres » armées. La bataille de l’Assiette, en 1747, est traditionnellement présentée comme une des premières grandes adaptations des armées aux spécificités de la montagne. Les dénivelés, la neige, la température, les précipices… étaient déjà des facteurs que certains officiers avaient depuis longtemps pris en compte dans la manière non plus seulement de franchir l’obstacle montagneux, mais aussi de livrer bataille en son cœur. Cette journée d’étude, dans la lignée des travaux d’Hervé Drévillon et d’Olivier Chaline, qui ont donné un nouveau souffle à l’appréhension historique des batailles, permettra d’interroger le rapport entre guerre et montagne sur une période longue, croisant les approches des historiens et des militaires afin de mieux analyser tant les pratiques de terrain que les représentations qui les accompagnèrent. On pourra ainsi mettre en lumière les évolutions, voire les innovations stratégiques et techniques, suscitées par les spécificités du facteur « montagne » dans l’engagement de troupes armées.