000

100

%

Journée d’étude organisée par Marlen Schneider (Université Grenoble Alpes / LARHRA) en partenariat avec Alice Thomine-Berrada (Beaux-Arts de Paris) et Hélène Gasnault (Beaux-Arts de Paris) dans le cadre du projet ANR FabLight : La fabrique de l’éclairage dans les arts visuels au temps des Lumières, en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris.




Au cœur de la formation artistique au XVIIIe siècle, le dessin constitue une base fondamentale pour comprendre l’évolution de la peinture et de la sculpture, mais aussi d’autres formes d’art et d’artisanat. Des études récentes se sont intéressées à la diffusion des modèles au sein des réseaux des académies d’art et écoles de dessin, en France et en Europe, à la circulation des pratiques et à la constitution de collections pédagogiques servant de support à l’enseignement du dessin. La journée d’étude entend approfondir la question des conditions matérielles et de l’organisation pratique du dessin, dans une perspective comparatiste internationale et selon une approche attentive aux différents lieux de la formation artistique. Comment furent aménagés les espaces destinés au dessin, quel mobilier et quels outils étaient nécessaires à l’apprentissage ? Quels étaient leurs coûts et qui les finançait ? Que sait-on des pratiques d’éclairage, des horaires et du déroulement des séances de pose ? Pouvons-nous constater des différences entre l’enseignement académique et celui des ateliers privés ou des écoles de dessin ? Quelles furent les conséquences des conditions de travail sur la réalisation des dessins — par exemple l’emploi du clair-obscur, le choix des matériaux ou des compositions ? La journée sera consacrée à ces questions selon une perspective européenne, et à une période qui a vu naître un nombre considérable d’académies d’art et d’écoles de dessin, tout en étant marquée par des innovations technologiques importantes, notamment en termes d’éclairage.

Organisée en partenariat entre les Beaux-Arts de Paris et le projet ANR FabLight, la journée d’étude vise à faire dialoguer les recherches récentes en Histoire de l’art sur la pratique du dessin, croisant les études visuelles et matérielles avec les humanités numériques, afin d’évaluer l’apport de ces dernières pour une meilleure compréhension des conditions de travail des artistes.


PROGRAMME :

Matinée : réservée aux intervenants

  • 9h45 :   Accueil (Amphithéâtre d’honneur)
  • 10h00 : Présentation d’un ensemble de dessins des collections des Beaux-Arts de Paris et discussion
  • 11h30:  Visite de l’amphithéâtre de morphologie et rencontre avec Jack McNiven

Pause midi

Après-midi : ouvert au public

  • 14h00 : Introduction : Alice Thomine-Berrada et Hélène Gasnault (Beaux-Arts de Paris), Marlen Schneider (UGA/LARHRA)
  • 14h15 :  Anne Perrin-Khelissa (Université Toulouse – Jean Jaurès / FRAMESPA) et Émilie Roffidal (CNRS/FRAMESPA) : Papiers, crayons, bougies et autres fournitures utiles à         l’apprentissage : les supports pédagogiques dans les écoles de dessin provinciales
  • 15h00 : Thijs Dekeukeleire (Musea Brugge) : Local Academy, global ambition: The Garemijn booklets and life drawing in Bruges c. 1770

Pause

  • 16h00 : Susanne Müller-Bechtel (Universität Würzburg): On the conditions in life rooms, their impact and the agency of drawn academic nudes
  • 16h45 : Rebecca Lyons (Pitzhanger Manor & Gallery, London):  Lighting and Learning: Sir John Soane, Turner and the early nineteenth-century Royal Academy of Arts, London
  • 17h30 : Une Académie en 3D : table ronde avec des membres du projet Fablight autour d’une reconstitution numérique d’une salle de dessin académique
  • 18h30 : Conclusion


Cartel : Martin Ferdinand Quadal, la salle de dessin de l’académie de Vienne dans le bâtiment Sainte-Anne, 1787, collections de l’Académie des Beaux Arts de Vienne. CC0.