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Titre des travaux : La légitimation et la popularisation de la photographie comme art en France (années 1970 – années 1990)
Composition du jury :
Mme Evelyne COHEN, ENSSIB Université de Lyon, Directrice de thèse
M. Roger-Yves ROCHE, Université Lyon 2, Co-directeur de thèse
Mme Catherine BERTHO-LAVENIR, Université Sorbonne Nouvelle, Rapporteure
Mme Julia CSERGO, Université du Québec à Montréal, Rapporteure
M. Laurent MARTIN, Université Sorbonne Nouvelle, Examinateur
Mme Véronique FIGINI-VERON, Ecole nationale supérieure Louis-Lumière, Examinatrice
Résumé :
A l’orée des années 1970, la photographie n’est pas encore reconnue comme un art en France. Les structures qui existent dans les villes et les lieux d’activité des photographes (usines, agences, clubs, etc.) ne permettent et ne reconnaissent généralement pas une pratique artistique de la photographie. La photographie en tant qu’art fait également face à un mépris institutionnel. Les photographes militants mènent alors des actions seuls, parfois avec l’aide d’une municipalité, dans des lieux refuges. Dans les années 1970, la structuration d’un champ de l’art photographique permet d’engager un processus de reconnaissance de la photographie en tant qu’art : de nouveaux lieux et types de lieux émergent à Arles, à Paris et à Lyon (festivals, galeries, institutions et départements spécialisés, etc.) et une politique photographique voit le jour au sein du ministère de la Culture. Dans les années 1980, grâce à l’action des photographes et des pouvoirs publics, les lieux spécialisés prolifèrent, la photographie intègre les territoires de l’art et les musées en tant qu’œuvre d’art, des mesures sont prises pour sauvegarder le patrimoine photographique, etc. La politique photographique aboutit à des réformes et à des fêtes nationales qui officialisent le statut d’art de la photographie et le statut d’artiste du photographe au début des années 1990. Le processus de légitimation et de popularisation de la photographie comme art est finalement rendu possible grâce au « lieu», aux acteurs et aux interactions qu’il englobe.