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Dans un contexte social et médiatique largement ouvert sur les thématiques et problématiques environnementales, l’animal sauvage s’invite dans les débats humains. Objet de discussions passionnées de la part des scientifiques, des naturalistes et des écologues professionnels aussi bien qu’amateurs, il a désormais acquis droit de cité dans les travaux des sciences humaines et sociales.Dans leur diversité, les animaux non domestiques ont parfois été redoutés ou chassés pour procurer des ressources indispensables à la vie humaine. L’ère contemporaine a commencé à brouiller les frontières que l’on croyait solidement établies entre différents statuts accordés aux animaux : certaines espèces sont désormais considérées comme victimes de l’action humaine dans un contexte d’inquiétude grandissante face aux dégradations réelles ou supposées commises par les hommes à l’encontre des écosystèmes. Des animaux emblématiques, tels l’ours et le loup, font l’objet de mesures de protection ou de restauration, le brouillage des frontières entre nature et culture, domestique et sauvage, étant illustré par l’artificialisation d’espaces et d’espèces que l’on voudrait maintenir « sauvages ».Les études de cas rassemblées dans le présent ouvrage s’interrogent sur la place de l’animal en France : cadre d’enquête volontairement restreint, mais qui permet cependant un vaste questionnement interdisciplinaire, balayant différents espaces (littoraux, montagnards, mais aussi urbains), sur une durée longue.