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Écrire une histoire de l’identité nécessite de mobiliser une documentation très variée comme une historiographie ouverte. Car l’identité emprunte des voies multiples et les marques de reconnaissance vont du plus fruste au plus élaboré. Comment s’impose la mise en registre des sujets, comment naît l’état civil en 1792, comment la biométrie complète aujourd’hui une identité déclarative et administrative par une identité scientifiquement établie… Autant de moments essentiels d’une histoire souterraine dont le fil rouge est clair cependant : le recul de l’oralité, la multiplication des déplacements imposent peu à peu d’avoir des « papiers » et c’est en somme un chapitre particulier de l’histoire de la croissance de l’État qu’il s’agit d’écrire là.Biographie de l’auteurJean-Pierre Gutton spécialiste de la pauvreté comme de la sociabilité villageoise à l’époque moderne, donc au cœur des travaux sur l’ordre social, est un des meilleurs connaisseurs des enjeux religieux du XVIIe siècle. On lui doit une éclairante synthèse sur les dévots dans la société du Grand Siècle. Il a signé nombre d’ouvrages sur Lyon et le Lyonnais.Jean-Pierre Gutton est professeur émérite à l’Université Lumière Lyon 2 et à l’Institut universitaire de France et est membre associé du LARHRA équipe RESEA.