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Alésia (Alise-Sainte-Reine, Côte d’Or), était-elle cette « Cité sainte de la Gaule » comme Diodore de Sicile l’aurait qualifiée selon Camille Jullian ? Cette appellation ne peut que retenir l’attention des historiens des religions de l’Antiquité. Quels sont les cultes présents dans la ville d’Alésia ? Quels liens se sont tissés entre eux ? Leur étude se révèle particulièrement intéressante car Alésia, carrefour commercial et carrefour entre différentes tribus gauloises, représentative des agglomérations secondaires de la Gaule propose un panorama religieux qui reflète un aspect plus « intime » de l’histoire religieuse de la Gaule romaine qui s’est aussi construite en dehors des grandes villes aux cultes structurés et à l’architecture religieuse emblématique, autant développée que codifiée. Pourtant Alésia reste ouverte aux influences diverses et nous propose aussi un angle d’approche du syncrétisme : rencontre autour de croyances, « ibridity ». L’histoire religieuse d’Alésia, où les cultes se côtoient et s’entremêlent, dévoile un tableau riche et foisonnant non seulement à même d’alimenter cette étude, mais également à même d’ouvrir sur des perspectives plus larges.