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Inventeur obstiné, activiste solitaire, publiciste inspiré, François Cointeraux tient une place singulière dans l’architecture de son temps. C’est à l’approche de la cinquantaine, après une première carrière de maçon lyonnais, qu’il s’installe à Paris, se dédie à la théorie et s’autoproclame « professeur d’architecture rurale », titre que personne ne lui dispute, mais qu’il échoue pourtant à faire reconnaître.Son œuvre imprimée abondante et variée s’inscrit à la croisée de l’histoire du livre ; de l’histoire de la construction et des techniques, qui voit en lui l’un des précurseurs du béton et le premier prosélyte de l’emploi de la terre crue ; de l’histoire de l’architecture, parce qu’il incarne une extension de la discipline à de nouveaux terrains et de nouveaux acteurs ; et, de façon plus générale, d’une histoire culturelle et sociale des arts, aux yeux de laquelle il représente une figure d’artisan inventeur héritier des Lumières, dont les ambitions sociales et l’engagement intellectuel sont étroitement solidaires.Ce livre comble une lacune, en abordant pour la première fois toutes les facettes de ce personnage hors du commun. Sa publication fait suite au colloque « François Cointeraux, Pionnier de l’architecture moderne en terre », organisé à Lyon en mai 2012 par Laurent Baridon, Louis Cellauro, Jean-Philippe Garric et Gilbert Richaud, en partenariat entre le LARHRA et l’INHA.