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Une nouvelle manière de considérer l’histoire des femmes :L’histoire des femmes,- qui n’a jamais qu’une trentaine d’années à son actif -, s’est d’abord intéressée aux femmes d’exception, dans leurs combats pour être reconnues comme partie prenante de la vie publique (politique) et de la vie sociale (éducation, profession). « Lionne » au XIXe siècle, « féministe » au XXe, cette femme de combat a été considérée comme l’avant-garde de tout le genre. Femme de pouvoir, de savoir, elle n’a guère été considérée dans ses avoirs. Ce livre met donc en scène les femmes : dans leur représentation, plus ou moins mythique, dans leur réalité de consommatrices. Riches ou pauvres, elles seront aussi modérées ou excessives. La construction sociale se fait en chiasme des adjectifs, des additifs : riches et excessives, pauvres et modérées, riches et modérées, pauvres et excessives. Voilà pour le côté féminin, « mignon », quant au « péché », affaire de consommation…Une nouvelle manière de considérer la consommation :Les sociétés décrètent, souvent par la loi sinon par la norme, les limites de l’usage et de l’excès. Tolérantes ou intolérantes, elles créent la licéité des produits et bien vite identifient, séparent les bons et les mauvais consommateurs, disqualifiant les seconds pour mieux intégrer les premiers.L’histoire de la consommation est toujours réalisée à hauteur d’homme, dans l’indistinction générique du terme, et finalement, – parce que cette histoire est dominée par la gent masculine -, comme une histoire virile. Les statistiques de consommation n’intègrent guère la variable sexe. N’existe-t-il pas pourtant une manière féminine de consommer ? C’est une autre façon de considérer – ou de déconsidérer – les consommatrices.