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En 1910 naît un modeste Bulletin des professeurs catholiques de l’Université. Il a pour but de rassembler les maîtres croyants de l’école publique à une époque où leur existence est contestée tant par l’intransigeance de l’Église que par celle de la République laïque. L’initiative achoppe sur la Grande Guerre, mais renaît après elle et donne naissance à un mouvement original fondé sur une double fidélité : à la laïcité de l’école et à une foi catholique dépourvue d’intransigeance. C’est ce mouvement rassemblant des maîtres des trois ordres de l’enseignement, primaire, secondaire et supérieur, qui prend au début des années 1930 le nom de « Paroisse universitaire » : « Paroisse » pour affirmer qu’il est bien d’Église et « universitaire » pour dire que ses membres, formés dans l’Université laïque, sont à son service. Il se réunit chaque année dans des « Journées universitaires » itinérantes dont le succès va croissant, jusqu’au sommet de celles de Rome en 1951. Cet essai jalonne les grandes étapes de son histoire entre sa naissance fragile avant 1914 et son apogée après 1945, jusqu’à la crise religieuse et scolaire des années 1960..

Étienne Fouilloux a été professeur d’histoire contemporaine à l’Université Lumière – Lyon 2 de 1990 à 2001. Responsable du Centre André Latreille, il a ensuite participé aux activités du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes.