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Les femmes ont toujours travaillé. Ainsi au XIXe siècle, elles sont présentes partout dans la sphère commerciale. Elles gèrent des manufactures, tiennent les comptes et s’occupent de la clientèle d’ateliers, de commerces de gros ou de détail. Elles sont épouses de, filles de ou veuves, mais aussi indépendantes et employées. Partenaires de l’économie familiale puis salariées, ces femmes qui comptent ont-elles été formées ? Par qui, de quelles façons, dans quels cadres et avec quels outils ?

Pour répondre à ces questions, Marianne Thivend suit les itinéraires de deux figures pionnières de l’enseignement commercial, Élise Luquin à Lyon et Marguerite Malmanche à Paris, et nous fait entrer dans l’univers des écoles et des cours du soir pour les filles et les femmes qu’elles ont contribué à développer à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Avec cet ouvrage à la rencontre de l’histoire du genre, de l’histoire de l’éducation et de l’histoire du travail des femmes, elle démontre que l’enseignement professionnel a permis à ces dernières de s’adapter aux mutations des marchés du travail et de développer leur capacité économique.