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Alors qu’il progresse sur la plupart des continents, le catholicisme romain perd de son infl uence en Occident depuis les années 1960. Aujourd’hui, son diagnostic sombre dans le pessimisme : la « crise » devient la « fi n d’un monde », « l’ivresse et le vertige » conduisent à « l’effondrement », si bien que se pose cette question : « Le catholicisme a-t-il encore un avenir en France ? » Or, ce constat porte principalement sur la France qui fait fi gure d’exception en Europe. La rupture entre la société française et « son » catholicisme a été majeure durant le second XXe siècle. La question du salut, centrale dans le christianisme, paraît incompréhensible pour nos concitoyens. Et que dire de « la vie éternelle » ? C’est le coeur de la foi chrétienne qui deviendrait obsolète. L’économie sacramentelle aurait perdu toute crédibilité.
Et pourtant, que d’efforts pastoraux ont été menés dans l’Église de France depuis les années 1950, notamment pour sortir du modèle tridentin et s’adapter aux évolutions de la société. Chaque sacrement sera rénové. Parmi les plus secoués, ceux du mariage et de l’ordre ont connu de profondes mutations. Mais rien n’y fait. Les églises et les séminaires se vident. Désormais, la transmission de la foi ne se ferait plus que dans les familles traditionnelles. Il n’y aurait plus que des communautés irréconciliables, plus attachées à un folklore et un patrimoine qu’aux sacrements. Alors que s’est-il passé pour en arriver là ? Une hypothèse de lecture sera dévoilée au cours de ce livre.