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Membres du jury :
M. Laurent DOUZOU, Sciences Po Lyon, Directeur de thèse
Mme Judith DELFINER, Université Paris Nanterre, Co-directrice de thèse
M. Rémi LABRUSSE, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Rapporteur
Mme Sarah GENSBURGER, Sciences Po Paris, Rapporteure
Mme Sophie COEURÉ, Université Paris Cité, Examinatrice
Résumé :
Depuis le rapport de la mission Mattéoli en 1997 (Mission d’étude sur la spoliation des Juifs de France), de nombreux ouvrages relatifs à la spoliation des œuvres d’art en France pendant la Seconde Guerre mondiale ont été publiés. S’ils ont permis de mettre en avant que les collectionneurs et marchands d’art juifs célèbres en avaient été victimes à grande échelle, il n’est fait que rarement mention des artistes qui, pour nombre d’entre eux, ont été dépossédés de leurs biens, notamment de leurs fonds d’atelier.
Cette étude s’inscrit dans la continuité des travaux universitaires de ces dernières années relatifs aux biens culturels pillés pendant l’Occupation : quels ont été les artistes les plus exposés ? Ont-ils été systématiquement «volés par les Allemands » ? Certains d’entre eux ont-ils caché leurs œuvres ? Quels liens unissaient ces artistes ? Qui sont ces artistes oubliés, pour la plupart, de l’histoire de l’art ? Et leurs œuvres : ont-elles été détruites, mises sur le marché de l’art ?
Autant de questions qui mériteraient un examen attentif et de réponses qu’il conviendrait d’apporter pour rendre aux artistes, qui tous participèrent à la vie artistique de l’entre-deux-guerres et au rayonnement culturel de la France, stigmatisés et traqués pour la majorité d’entre eux parce que juifs, la place qui leur revient.