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En 1764, paraît à Dresde l’Histoire de l’art dans l’Antiquité, fruit des huit premières années du séjour de Winckelmann en Italie. L’échantillonnage d’œuvres antiques sur lequel il est bâti diffère des répertoires traditionnels tant par les genres que par les styles qui le composent. Est-il possible de discerner des échos de cette sensibilité nouvelle dans la sculpture européenne des années 1760-1780 ? Le triomphe écrasant des idées de Winckelmann à la fin du siècle a laissé croire que les artistes, et en particulier les sculpteurs, avaient suivi immédiatement le chemin tracé par quelques œuvres phares. En fait, il n’en est rien, l’aspiration au renouvellement et à l’épurement des formes chez les sculpteurs de la fin du XVIIIe siècle revêt des modalités plus complexes, plus hybrides qu’on ne le dit généralement. Par son analyse, Daniela Gallo met en valeur la variété des sources du néo-classicisme et introduit des nuances essentielles à l’analyse de la sculpture de la fin du XVIIIe siècle.